Pour les salaires et la démocratie : une journée importante.

Nous étions de 10% à 30% de grévistes dans les écoles, collèges et lycée. A Montluçon, profs et élèves se sont rassemblés sur le rond-point devant Paul-Constans à 10h (photo mise en avant de l’article), et les élèves de pro ont été portés en tête de la manifestation qui a regroupé 700 participants. Une délégation CGT/FO.FSU/Solidaires a été reçue en sous-préfecture, dans laquelle Yannick Constant, du SNUEP-FSU, a représenté la FSU et porté la voix de la défense du Lycée professionnel. 270 manifestants à Vichy, 500 à Moulins avec délégation CGT/FO/FSU à la préfecture, où Juliette Grand représentait la FSU, et des collègues se sont aussi rendus à Clermont-Ferrand.

Aujourd’hui, ne ne fut pas une « journée d’action » traditionnelle. Une conjonction particulière s’est produite : la grève des opérateurs (ouvriers) des raffineries ; l’attaque contre le droit de grève (réquisitions) ; la grève unitaire de défense de l’enseignement professionnel public ; l’unité CGT/FO/FSU/Solidaires pour les salaires.

Aujourd’hui, c’était donc une journée d’unification des grèves et luttes en une lutte commune. Voici la trame des interventions de la FSU Allier :

Le soutien aux ouvriers des raffineries c’est le combat commun pour la hausse des salaires, partout. On nous dit que ça alimente l’inflation : pas si on prend en même temps sur les profits, dividendes et rentes, c’est bien la le problème ! Et puis, hausser tous les salaires du niveau de l’inflation plus un chouia, ça fait 10% pour tous : bien entendu si les raffineurs gagnent ça ouvre les vannes dans tous les secteurs et du coup Macron aura encore plus de mal à faire passer ses deux projets phares.

Quels sont ces projets-phares de Macron ? L’un est connu de tous, il consiste à porter l’âge du droit à la retraite à 65 ans. L’autre doit être connu de tous : c’est une contre-réforme du Lycée professionnel public qui consiste à doubler le temps de stages en entreprises des élèves en rendant les horaires de ce qui restera d’enseignements variables d’un lycée à l’autre, selon les décisions des conseils d’administration que présideront des représentants du patronat. Ces deux contre-réformes sont de même inspiration : celle qui vise les retraites vise le « travail des seniors » et celle qui vise les lycée pro vise le « travail des juniors », en l’occurrence travail gratuit comme stagiaire. Dans les deux cas il s’agit de faire baisser la valeur de la force de travail des salariés en créant une « offre » de main-d’oeuvre à bas coût.

Donc puisque Macron veut en réalité faire baisser les salaires par ses contre-réformes, la revendication de hausse des salaires partout l’impuissantera si elle gagne. C’est pour cela qu’ils sortent les réquisitions et mentent en racontant qu’on gagne 5000 euros par mois dans les raffineries !

Donc, tous ensemble pour les salaires, et donc pour les retraites, pensions et minima sociaux, pour sauver l’enseignement professionnel public, contre les réquisitions, voila le sens de toute nos grèves, voila le sens de LA grève !

Rond-point du lycée Paul Constant, Montluçon, 10Lycéens pro en tête de manif, Montluçon.