Demain mercredi 7 février 16h 30 Tronget intersyndicale élargie aux parents et écoles mobilisés.
LYCEES.
Ce mardi 6 février a eu lieu véritablement dans l’Allier la première mobilisation pour la défense du droit aux études et du service public, contre la mise en place de Parcoursup, la transformation annoncée du Bac et du lycée.
Nous n’avons aucun complexe à dire que le taux de gréviste a été en lui-même faible – de 5% à 15% selon les lycées, quelques grévistes en collèges – car cette journée était, comme nous l’avons titré dans un tract, le premier et nécessaire COUP DE SEMONCE et a été précédée, ou accompagnée, de réunions d’informations syndicales parfois importantes dans les lycées.
Un rassemblement s’est tenu ce matin devant Albert Londres à Cusset, et une conférence de presse avec la FSU et ses syndicats SNES, SNUEP, SNETAP, SNUIPP, ainsi que SUD-Education, l’après-midi à Moulins.
M. Blanquer doit faire ses « annonces » le 14 février. Est-il besoin de dire qu’il n’est guère responsable de prétendre que rien ne saurait être affirmé de ses projets en attendant ? Si le gouvernement veut engager la guerre de mouvement, après des années de guerre d’usure, contre le droit aux études, nous prendrons nos responsabilités.
CARTE SCOLAIRE.
Dans la matinée s’est tenu le groupe de travail du CTSD (Comité Technique), avancé à la demande de la FSU du 27 février au 6. Vincent Présumey pour le SNES-FSU, Valérie Bardet et Corinne Nadot pour le SNUIPP-FSU, y ont participé.
Le Directeur académique a donc explicité ses intentions actuelles concernant la carte scolaire. Compte tenu du sérieux de la situation nous avons fait le choix, tout en demandant cette réunion, de diffuser les informations nous parvenant. Nous continuons aujourd’hui en donnant l’état actuel des intentions académiques telles qu’elles ont été présentées ce matin, étant entendu que rien n’est en tant que tel définitif.
Le chiffre de 24 fermetures auquel nous étions parvenu est malheureusement confirmé, et pourrait atteindre 25 si Billezois en fait partie, ce qui n’est pas certain. Nous donnons ci-dessous le détail avec, par secteurs, les ouvertures – 11 – et dédoublements – 10 – envisagés en éducation prioritaire.
Sur le secteur de Montluçon 1, l’école Marcel Pagnol à Domérat – fermeture liée au transfert du Pôle sourd décidé en juin dernier, combinée au niveau municipal par une ouverture à Alain Fournier, mais pouvant aller dans le sens d’un regroupement d’école à terme – , à Montluçon Jean Renoir, une maternelle à l’école Voltaire en REP+, une classe à Marcel Aymé/Robert Desnos en REP+ aussi, le RPI Terjat/La Petite Marche/Mazirat et, en plus des craintes que nous avions affichées, le RPI St Sauvier/Treignat/Archignat.
Autres ouvertures à Lignerolles et, en maternelle, Marie Noèl à Montluçon, et dédoublement en REP+ à Aristide Briand Montluçon.
Sur le secteur de Montluçon 2, fermetures sur Montluçon à l’école Paul Fort, de l’école Lamartine qui fermerait avec transfert vers l’école Anatole France – et réemploi possible des locaux par la municipalité qui poursuit ainsi sa politique, bénéficiant à l’enseignement professionnel privé dans les locaux voisins de l’ancienne école Elsa Triolet …-, de Buxières-les-Mines et de Cosne d’Allier : confirmation de toutes nos craintes.
Les ouvertures sur ce même secteur concernent Montmarault et, à Montluçon, Louise Michel où il s’agit d’une ouverture qui aurait dû intervenir à la dernière rentrée si la municipalité n’avait pas fait remontée à l’Inspection d’académie des effectifs fantaisistes et fluctuants en juin dernier.
Nous avons communiqué les demandes d’ouvertures pour Bézenet et Paul Lafargue à Montluçon.
Solde nettement négatif donc sur le bassin de Montluçon ou la lente mais permanente pression municipale vers des grosses écoles regroupées se poursuit cependant que les besoins sociaux et les difficultés sont importants.
Sur le secteur de Moulins 1 une ouverture actant en fait la création indispensable d’une 4° classe en maternelle à Bourbon-l’Archambault, intervenue au 1° janvier dernier, et 4 dédoublements en REP, dont deux dans le REP rural maintenu du département, à Lurcy-Lévis et à Couleuvre, un à Moulins (Léonard de Vinci) et un à Yzeure (Jacques Prévert) ; mais fermetures envisagées à Lusigny en maternelle, à Montbeugny ou le « fameux « seuil de 98 pour maintenir la 5° classe semble être toujours là (pas mal de politiques ont varié mais pas ce seuil là pour Montbeugny !), à Montilly et à Saint-Ennemond. Attention : pas de fermeture à Autry-Issard ! – c’est d’ailleurs bien suffisant pour le Bocage bourbonnais, n’est-ce pas ? …
Sur le secteur de Moulins 2, que des fermetures : le RPI Cressanges/Treban/Meillard/Châtel vient s’ajouter aux craintes que nous avions déjà publiées, avec le RPI Chavroches/Cindré/Treteau et St-Gérand/La Ferté, où la fermeture à St-Gérand apparaît hautement contestable du propre point de vue de l’Inspection d’académie car on passerait tout de même de 3 classes pour 34 élèves à 2 classes pour 37 voire 39.
Sur Vichy 1 se concentrent le plus grand nombre de dédoublements en REP : Liandon et Giraudoux (ex-Darcin) à Cusset, Paul Bert, Sévigné-Lafaye et Pierre Coulon à Vichy, et deux ouvertures à Charmeil et à la maternelle Jean Zay à Cusset. Mais fermetures à Abrest et à Vendat comme nous l’avions craint publiquement.
Sur Vichy 2 fermetures à Busset, à l’école élémentaire de Cognat-Lyonne, sur le RPI Fleuriel-Monestier ce qui ferait fermer l’école de Monestier, et le RPI Loriges/Paray/Marcenat, et ouvertures à Magnet, Creuzier-le-neuf, et sur le RPI Contigny/Monétay.
Ajoutons l’ouverture de 2 Uliss à Commentry (Busseron) et Bellenaves et le glissement de celle d’Aristide Briand vers une localisation non encore arrêtée sur Montluçon ; l’asséchement des dispositifs liés aux annonces des dernières années (« Plus de Maîtres que de Classes » et « aide à l’école ») ; la création, fort nécessaire, de 6 postes en Rased qu’il reste à affecter, venant rattraper en petite partie et des années après les suppressions opérées en 2011 notamment, alors que les besoins sont criants.
L’ensemble, les moyens départementaux en postes étant constants, consiste bien sûr à fermer ici pour ouvrir là.
A ce stade notre appréciation : on déshabille beaucoup Pierre pour habiller un peu Paul, nous semble devoir être maintenue, ainsi que le constat de fragilisation accrue de secteurs socialement en difficulté, ruraux ou urbains, où la présence des classes a un impact direct sur la vie locale et la présence ou non de jeunes foyers.
Concernant les collèges, les représentants FSU ont posé des questions concernant l’évolution de la dotation globale, en baisse de l’équivalent de 8 postes, la baisse plus prononcée des dotations spécifiques – communes non limitrophes, remplacements en Labo, classe bilangues, UNSS, classes chorales et Sport – et la forte baisse de la dotation des SEGPA de 1158,5 heures à 1015, et appelé à une attention particulière envers le collège de Cérilly. Ces questions seront dans l’ensemble à nouveau traitées lors du CTSD prévu pour le 1° mars.
Demain à Tronget, 16h 30, sera donc discutée la suite de l’action nécessaire à mener.