Une question se pose : notre pays connait-il un coup d’État rampant ?

Rappelons que  la loi sur les retraites n’a JAMAIS été votée par le parlement. Que les députés qui ont voulu faire une proposition de loi revenant sur sa disposition principale n’ont pu le faire. Qu’il est à présent question d’interdire d’expression voir de livrer à la justice les députés ayant participé à telles ou telles manifestations …

Depuis le 20 mars (49-3) les violences policières se sont généralisées dans le pays, produisant d’autres violences en retour. Le rapport de la Ligue des Droits de l’Homme sur Sainte-Soline est accablant et surtout, il indique « qui a commencé », qui a décidé de la violence : l’exécutif.

Depuis, ce furent les journées tragiques qui ont endeuillé le pays suite à l’assassinat du jeune Nahel à Nanterre le 27 juin dernier.

L’extrême-droite tire partie de cette politique : elle en est une composante. Le danger immédiat est bien celui d’un bonapartisme illibéral, appuyé sur la répression.

C’est pourquoi quand un ministre dessine l’ombre d’une critique envers la déferlante idéologique orchestrée d’en haut – hé oui, c’est de Pape N’Dyaye qu’il s’agit !- il est éreinté, mais quand les « syndicats » policiers (Alliance et UNSA-Police appelant à la guerre civile) se comportent en vraies ligues factieuses, pas un mot !

M. Darmanin veut maintenant, dit-il, interdire toute manifestation ayant « un lien avec les violences urbaines ». Un 14 juillet !!!

Le 14 juillet ? Il est à nous, pas à Darmanin ! Et nous n’oublions pas non plus les militants des libertés démocratiques et de l’indépendance algérienne fauchés par les balles de la police françaises le 14 juillet 1953 …

Le syndicalisme est inséparable de la défense des libertés publiques : le 12 février 1934 contre les ligues fascistes, le 10 août 1944 en engageant la grève générale pour la libération du pays, le 30 mai 1958 quand la FEN a pris ses responsabilités contre le coup d’État de Massu et De Gaulle, le 13 mai 1968 contre la répression …

C’est pourquoi la FSU Allier avec beaucoup d’autres organisations appelle au rassemblement de demain 15 juillet 10 h devant la Préfecture à Moulins.