Selon les chiffres donnés par le rectorat à la Montagne, il y avait 2,89% de grévistes dans les lycées généraux de l’académie, 3,19% sur l’Allier, et respectivement 0,96% et 1,92% dans les lycées professionnels.
Seulement, le rectorat n’a pas précisé par rapport à quoi était calculées ces proportions !
Le chiffre significatif, nationalement, académiquement et au niveau départemental, est « secret défense » : c’est bien entendu la proportion de grévistes par rapport aux professeurs effectivement convoqués pour des surveillances.
Nous connaissons bien entendu bien des collègues ayant fait grève, au point de pouvoir dire que ce chiffre était nettement plus élevé que l’ « officiel » (nous connaissons même des collègues qui n’ont pas fait grève pour surveiller la Philo le matin, mais qui ont fait grève pour le Français des 1° l’après-midi !).
D’autant que parmi les collègues non convoqués ce jour là, et parmi les non grévistes, beaucoup ont tenu à exprimer leur opposition à la « réforme » du lycée. La minorité gréviste n’était pas isolée : nous étions comme des francs-tireurs parlant au nom de la grande majorité.
De plus, la majorité des psychologues de l’Éducation nationale sont en grève aujourd’hui, contre le démantèlement des CIO bien entendu lié à Parcoursup.
Après l’omerta le jour d’avant, le tapage sur la « faible mobilisation » le jour d’après nous laisse donc de marbre : c’est bien à la montée d’un refus collectif majoritaire de la liquidation du Bac comme diplôme national et du mépris des élèves par M. Blanquer que l’on assiste en cette fin d’année.
Rien n’est terminé, loin, très loin de là …
Ci-dessous le communiqué national :