Comme convenu, des élus de différentes communes, le député de Moulins Yannick Monnet, les représentants et des militants de la FSU, de l’UNSA, de SUD, de FO … se sont retrouvés devant le collège Anne de Beaujeu où s’est tenu le CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale), co-présidé par M. le Préfet et Mme la Dasen.
3 sujets importants : la carte scolaire 1° degré, les collèges, les transports scolaires.
1°) Concernant la carte scolaire du 1° degré le principal résultat des interventions des représentants FSU a été une évolution des intentions de Mm la Dasen concernant Saint-Ennemond et Gennetines. Initialement elle voulait fermer une classe dans chacune de ces communes. Nous avons dénoncé ce qui aurait été un précédent politique désastreux et dangereux : mettre dans le même sac des communes limitrophes, ne formant pas un RPI, pour les contraindre à des regroupements de niveau avec fermetures – et un précédent ignorant les réalité territoriales fines.
Au final, Mme la Dasen a annoncé la fermeture d’une classe à Saint-Ennemond assortie de l’attribution d’un moyen provisoire, donc le nombre de classes ne change pas à la rentrée sur les deux communes, mais la Dasen veut que « les maires proposent » eux-mêmes comment regrouper et diminuer le nombre de classes. Nous nous félicitons d’avoir évité le pire, mais nous n’approuvons naturellement pas ces suppressions imposées par la répartition budgétaire ministérielle et rectorale.
Nous sommes intervenus sur plusieurs écoles, dont le cas emblématique de la petite école rurale d’Autry-Issard, où les familles veulent inscrire 13 enfants à la rentrée prochaine.
La carte scolaire a fait l’objet d’un vote contre unanime des représentants syndicaux (FSU, UNSA, CGT, FO, CFDT, SNALC) qui avaient en outre fait une déclaration commune préalable importante, qui résume les données du problème, et de tous les élus, de toutes tendances, maires, conseillers départementaux et conseillère régionale, présents.
Contenu de cette carte scolaire :
18 suppressions à Autry, Saint-Ennemond, Rongères, Marcillat, Jean Renoir-Montluçon, Durdat-Larequille, Chamblet, à Vichy G. Méchin, Alsace et P. Coulon, les Aures à Saint-Germain, Creuzier-le-Neuf, et dans les RPI de Couleuvre-Valigny, Chappes-Chavenon-Murat, La Petite-Marche/Mazirat/Terzat, Le Brethon-le Vilhain, Louroux-Hodement/Hérisson/Venas, La Chabanne-St-Clément.
9 créations de 3 « moyens provisoires compensatoires » à Chappes-Chavenon-Murat, Le Brethon-Le Vilhain, Couleuvre-Valigny, ouvertures à Frédéric Mistral-Montluçon, Jacques Laurent-Vichy en Ulis, Jacques Brel à St-Yorre, au RPI de Cesset-Louchy, 2 conseiller pédagogiques Ecole inclusive dont 1 Autisme, le 4° moyen provisoire affecté à Saint-Ennemond étant pris sur les moyens de remplacement existants.
Notons qu’à la fin de cette partie du CDEN, M. le Préfet a souligné la richesse des débats et la nécessité de les poursuivre …
2°) Concernant le second degré, les représentants FSU ont, littéralement, été conduits à « s’insurger ». En effet Mme la Dasen a – transmettant sans aucun doute le dire du Rectorat – annoncé que, « depuis 2012 », les discussions sur les structures en collèges sont « à la main du Recteur », puis, commentant un tableau sur les critères d’ouvertures de division indiquant que quand le seuil de 30 élèves est franchi, hors REP, on ouvre, a commenté ce tableau en affirmant que ceci signifie ouverture à 31 élèves voire 32 !
Entrons-nous dans la cinquième dimension ? Dans la post-réalité ? En fait, les discussions dans les instances rectorales sur les collèges sont réduites à la portion congrue, sabrées … voire renvoyées à l’échelon départemental où on nous dit qu’elle doivent se faire au rectorat !
Le problème démocratique posé ici est très sérieux et touche au rôle de l’échelon départemental dans l’administration et à l’égalité de traitement. Nous ne sommes pas d’accord avec la main du Recteur qui, soi-disant, proscrit de vrais échanges départementaux sur les collèges depuis 2012, et encore moins avec le coup de 30 = 31 – qui prêterait à rire si cela ne signifiait pas que d’ores et déjà des classes à 31 élèves sont prévues à la rentrée prochaine !
En outre, Juliette Grand, représentante du SNES-FSU, a signalé que plusieurs collèges, comme à Commentry ou à Varennes, sans être en REP, ont des indices de position sociale (IPS) qui le justifierait, et demandé qu’il en soit tenu compte pour les seuils d’ouvertures de division.
3°) concernant les transports scolaires, la fin de la gratuité pour les élèves de collèges et de lycées (Segpa compris) a été annoncée pour la prochaine rentrée : décision « d’harmonisation » de la Région, qui assure que ce serait l’Etat qui l’exige …
Cela voudrait dire 120 euros par collégien et lycéen, 240 pour les non-ayants droits, avec un ajout de 30 euros en cas de retard d’inscription au delà du 20 juillet non justifié, divisé par deux pour les troisième enfants inscrits aux transports d’une fratrie, et gratuit pour le quatrième inscrit, l’ensemble donnant aussi droit à la gratuité dans les TER.
Il s’agirait là d’un recul social grave pour la population de l’Allier.
Comme vous le voyez, il y a matière à agir et la carte scolaire n’est pas terminée.
Citoyens, amis de l’école publique, parents, personnels, syndicats, élus locaux, retrouvons nous pour la défense de l’école publique dans l’allier le mercredi 12 mars à 17 h à Tronget.