Nous ne pratiquons jamais la langue de bois ou le bluff à la FSU Allier : nous savons très bien, et nous l’avons vu venir, que la grève de ce jour appelée par notre fédération avec la CGT, FO et SUD n’a pas été massive. Mais nous savons aussi très bien que le feu couve et que notre ministère et notre administration vont au devant d’ennuis s’ils se grisent d’auto-satisfaction béate.

La délégation de représentants de la FSU, de la CGT et de FO qui a été reçue par Mme la Dasen ce soir à 18 h (la FSU étant représentée par Pierre-Mathieu Daviet), s’est entendue dire que les problèmes sérieux de remplacements dans les écoles et les postes manquants dans les lycées et collèges s’expliqueraient avant tout par le manque de candidats !

Quand on recrute 35 contractuels dans les écoles en laissant de côté les listes complémentaires du concours, quand on trouve sur Facebook une annonce de recherche de profs de Français, Maths, Allemand, Latin, au collège de Cosnes, quand seule la magnifique inertie des profs, des élèves et des parents résiste encore au Bac complétement local de Blanquer, quand le recrutement local est présenté comme la panacée, on sait ce qu’il en est et qu’est-ce qui tue l’attractivité de nos métiers.

L’appel d’aujourd’hui ne s’accordait pas au rythme réel de la montée du mécontentement et de la recherche de l’action efficace. Mais ne nous y trompons pas – et surtout que notre hiérarchie ne s’y trompe pas ! – la grève quasi unanime au collège Jules Verne de Montluçon en REP+, la grève au collège François Villon d’Zzeure, la décision des collègues d’EPS de Jules Ferry à Montluçon, qui ont 15 heures en moins, de faire tous grève … voila autant de « petits » signes du réel, qui ne trompent pas.

C’est donc avec une certaine confiance, parce que la situation réelle ne passe pas, parce que cette rentrée en matières de pourvoi des postes est la pire depuis longtemps, que nos syndicats envisagent la suite qui comportera la grève interprofessionnelle du 5 octobre.