Dernière minute : la Dasen accepte de recevoir une délégation « de 5 personnes maximum »(message reçu vendredi soir).
Le courrier adressé à Mme la Dasen par la FSU, FO, la CGT et SUD lui demande de recevoir une délégation le 5 février, à 17h, sur 4 questions notamment : les 11 postes supprimés dans les écoles, les dotations des collèges, les postes d’administratifs, et les moyens de l’ « École inclusive ». Serons-nous reçus ?
Toutes les demandes d’audience faites par des délégations nombreuses ou des rassemblements/manifestations, depuis des décennies, soient communes comme cette fois-ci, soit d’écoles, de collèges, etc., ont toujours été reçues : ce fut à ce jour une politique constante des IA (Inspecteurs d’Académie), héritée de l’école républicaine.
Y aura-t-il rupture avec cette bonne pratique ? Il y a en effet rupture aujourd’hui, en bien des domaines. Quand on fait corriger le Bac en taisant la diffusion massive des sujets avant les épreuves tout en faisant mettre « zéro » par les proviseurs aux lycéens ayant refusé de se rendre aux « E3C », les bornes sont franchies. Et il est en effet sans précédent que, municipales ou non, l’administration envisage, en apparence tranquillement, de ne réunir aucune instance d’ici avril alors que la carte scolaire à la rentrée prochaine est dans les cartons.
Les bornes sont évidemment franchies aussi par le recteur, ayant fait le choix d’engager des poursuites contre les représentants du personnel FSU, CGT, FO et SUD et contre des étudiants et lycéens, à propos, là encore, des « E3C ». Ceci a motivé le boycott du CTA (Comité Technique Académique) par la FSU et FO. L’UNSA a fait le choix d’y participer. Pour rien si ce n’est se démarquer de ceux qui protestaient contre la répression : à cette heure, si des informations avaient été données, des résultats obtenus, concernant les postes dans les écoles, collèges et lycées de l’académie, on le saurait. Le CTA s’est réuni mais l’omerta est là …. jusqu’à quand ?
Voila pourquoi il faut maintenant aller là où les décisions sont prises ou actées, pour s’y opposer. Pour les retraites au niveau national, la même méthode syndicale de base justifierait une manifestation nationale contre le vote de la loi anti-retraites par l’Assemblée.
Notons que parmi les lieux possibles de discussion actuellement non réunis ou reportés, comme le déplorait le courrier intersyndical demandant à être reçus mercredi prochain, l’un doit à présent être prochainement réuni : le Groupe de travail AESH, qui est convoqué pour le 11 février.
Alors, quid mercredi ? Chacun doit mesurer la portée politique du choix qui sera fait.
Photo mise en avant : les personnels du rectorat réunis dans la cour, en solidarité avec la manifestation protestant contre la répression devant les grilles, les représentants FSU et FO ayant refusé de participer au CTA.