Des collègues, de plus en plus nombreux, se saisissent de la grève du 26. Nous avons déjà du diffuser un billet prévenant contre les atteintes au droit de grève des AED.
La FSU et son syndicat des Territoriaux, le SNUTER-FSU, s’étonnent aussi du courrier reçu par les agents des collèges dans lequel il leur est dit :
» Sans remettre en question le droit fondamental de chaque agent à faire grève, mais dans un contexte épidémique tendu en raison de protocoles sanitaires très contraignants, nous appelons à la responsabilité de chacun d’entre vous de bien vouloir informer votre chef d’établissement, dans un délai raisonnable, de votre souhait éventuel de suivre ce mouvement de grève.
En effet, l’absence d’un certain nombre d’agents dans un même établissement peut obérer la capacité du collège à pouvoir garantir le protocole sanitaire et ainsi ne pas permettre d’accueillir les élèves, mettant ainsi en difficulté non seulement les établissements mais également les familles.
Une information préalable de votre part permettrait à chaque collège d’organiser les conditions d’accueil et de restauration dans le plus strict respect des exigences sanitaires en vigueur. »
Hé bien oui, la grève est faite pour avoir des répercussions sur le travail ! Il n’existe aucune obligation légale ou réglementaire de prévenir à l’avance. Ce courrier demande avec des précautions aux agents de prévenir à l’avance pour que le service soit organisé malgré la grève. Compter à l’avance les grévistes pour pouvoir essayer de se passer d’eux le jour de la grève est un sport qui, malgré les précautions de langage, remet en cause le droit de grève, et fait en outre courir le risque de ne pas respecter les protocoles sanitaires qui servent ici de prétexte : QUAND CEUX QUI FONT LE BOULOT FONT GREVE ON FERME, C’EST CELA LE DROIT DE GREVE !
La FSU a adressé ce vendredi 22 un courrier à M. le Président du Conseil départemental à ce sujet.