Le SNPES-PJJ-FSU dans l’Allier s’est exprimé pour des locaux décents accueillant les familles et les jeunes, et aurait préféré se tromper car le local de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de Moulins a subi un incendie, et voici maintenant le pompon … mais lisez donc le communiqué du Bureau de section SNPES-PJJ-FSU Auvergne. IL Y VA DE LA SECURITE ET DE LA DIGNITE DU SERVICE PUBLIC ET DES USAGERS :

Depuis quelques mois les personnels de l’UEMO Cusset alertent, par voie de tract syndical et de presse, sur des conditions de travail des personnels déplorables et des conditions d’accueil du public indignes. Loin d’obtenir des réponses concrètes et rapides (cf : nos tracts sur le sujet : SITUATION DES LOCAUX DES UEMO DE L’ALLIER : L’ALLIER 5ième ROUE DU CAROSSE – SNPESPJJ (fsu.fr) et Compte-rendu de l’audience avec la Direction Territoriale du 27 juin 2022 concernant la situation des locaux des UEMO de la PJJ de l’Allier – SNPESPJJ (fsu.fr)) les personnels font face, et ce depuis des années, à cet environnement de travail particulièrement délétère.

Au cours de l’été, les personnels de l’UEMO Cusset apprennent que leurs locaux seraient contaminés au RADON (pour en savoir plus sur ce gaz radioactif : Radon — Wikipédia (wikipedia.org)) et qu’une pièce en particulier aurait un taux de contamination dépassant les 300 Becquerel/m3 (seuil de concentration recommandé à ne pas dépasser et défini par le Haut Conseil de la Santé Publique). A ce jour, ce bureau est fermé réduisant la surface de travail et d’accueil, alors qu’un nouvel agent arrive au 1er octobre et qu’une éducatrice stagiaire est présente jusqu’au 4 novembre.


Mardi 13 septembre, la direction territoriale était présente et tout le monde attendait des réponses concernant la question de la contamination au radon. Réponse de l’administration : on aère régulièrement ce qui devrait solutionner le problème. Faudrait-il pouvoir aérer partout ? Quid de la confidentialité déjà peu efficiente au vu de la mauvaise isolation phonique quand on ouvre les fenêtres donnant directement sur une rue passante.
Par ailleurs, les collègues sont toujours en attente de rencontrer un expert, afin d’être convenablement informés sur les risques liés à une exposition longue et répétée au radon. Pas de réponse concrète non plus en provenance de la médecine du travail (est- elle seulement informée ?). Quid des agents qui ont travaillé durant plusieurs années dans ces locaux, et particulièrement dans le bureau actuellement condamné… Rassurons-nous le taux n’est que légèrement au-dessus de la norme. Cependant, quelles compétences médicales avons-nous pour en mesurer les effets ?

Les agents de l’UEMO de CUSSET ont également demandé une nouvelle mesure des taux de radon au sein des locaux et la date n’est toujours pas fixée. En un mot beaucoup de demandes ou de questions légitimes…pour peu de réponses de l’administration territoriale.

En ce qui concerne les locaux à plus longue échéance, la direction territoriale reconnaît l’urgence d’un déménagement et donne son accord pour effectuer des recherches des lieux dans le privé ! Il n’y a apparemment aucun bien accessible dans le domanial.

Après une longue attente de plusieurs années, il serait temps que les personnels de l’UEMO Cusset puissent avoir des réponses concrètes, afin d’accéder à des conditions de travail dignes pour exercer leurs missions et accueillir le public. La présence du radon ne fait qu’aggraver le tableau précédemment dépeint dans les différents tracts et communiqués. La reconnaissance par l’administration de l’urgence de la situation (manque de place, conditions d’accueil non satisfaisantes, radon et inquiétudes des agents concernant leur santé…) peine à satisfaire des agents qui subissent et pourtant font face à cette situation dégradée pour assurer la continuité du service public !


La responsable de service se mobilise actuellement concernant le dossier de recherche de nouveau locaux pour l’Uemo. Plusieurs visites ont déjà été effectuées, dont certaines qui semblent remplir toutes les conditions nécessaires.

Les personnels attendent un déménagement…et ce dans un délai court, notamment en raison de la contamination au RADON et de l’espace affecté par le bureau actuellement condamné. D’autant que cela rend l’accueil d’un nouvel agent le 1er octobre particulièrement précaire en l’absence de réel espace de travail. Il ne reste plus qu’à pousser un peu plus les murs pour s’inventer de l’espace…


Dans cette situation, presque ubuesque, il n’est pas opportun de demander aux personnels d’être créatifs, car à ce jour il ne reste que la cuisine pour faire des entretiens en l’absence de bureau disponible.
Aujourd’hui, les conditions de travail et l’organisation des missions sont mises à mal et vont empirer dans les semaines à venir. La capacité d’adaptation des collègues atteint ses extrêmes limites et ne saurait être une solution pérenne.

En outre, le SNPES-PJJ/FSU souligne et s’indigne contre le fonctionnement toujours plus opaque des directions territoriales et interrégionales. La PJJ se doit de prendre en considération la santé des personnels et des publics accueillis en toute transparence et sans dissimuler ni les risques, ni les résultats d’analyses effectuées. Il en va de sa responsabilité et nous saurons la lui rappeler si nécessaire.

Devant cet état de fait, la direction interrégionale-centre-est a une importante responsabilité. Elle se doit de réagir et apporter des réponses urgentes concernant :


– la question de la contamination au Radon des locaux de l’UEMO Cusset
– l’amélioration des conditions d’accueil du public et de travail des personnels
– la mise en place un plan d’urgence pour de nouveaux locaux (recherche, travaux et déménagement).


Et faute d’avoir du Radon l’UEMO de Montluçon ne doit pas non plus être oubliée !
En effet, La situation de leurs locaux est également dégradée et préoccupante.


Attendre, c’est risquer qu’il ne soit déjà trop tard, comme nous avons pu le constater suite à l’incendie de l’UEMO de Moulins. L’administration doit prendre ses responsabilités maintenant !

Bureau de section SNPES-PJJ/FSU Auvergne