La FSU Allier avait demandé à rencontrer le nouveau DASEN, M. O. Vandard. L’Inspection d’académie nous a conviés à une rencontre à laquelle participaient également des représentants de l’UNSA et de SUD. La FSU était représentée par Vincent Présumey (Section départementale), Juliette Grand (SNES) et Valérie Bardet (SNUIPP). Ayant appris l’embauche de contractuels dans les écoles la veille, nous comptions naturellement en parler.

Le DASEN en a parlé lui-même, affirmant vouloir jouer la transparence et proposant aux syndicats représentés de discuter immédiatement des INEAT-EXEAT, entrées et sorties de professeurs d’école, car l’embauche de contractuels dans le premier degré dans l’Allier, où il n’y a pas de déficit en personnels, est selon lui motivée par l’urgence de permettre à des collègues qui le demandent depuis longtemps de quitter l’Allier pour le Puy-de-Dôme.

La FSU, et cette position a été aussi celle des deux autres fédérations présentes, tout en actant la volonté déclarée de transparence, a refusé de rentrer dans la mise en oeuvre d’une mesure dont nous demandons qu’elle soit annulée et remplacée par le recrutement de listes complémentaires – les mêmes d’ailleurs auxquels il est « proposé » d’être contractuels ! -, ce qui permettrait d’assurer la satisfaction de tout autant, et plus, de voeux pour le Puy-de-Dôme.

Les organisations syndicales ont rendez-vous au Rectorat sur ce sujet mardi prochain à 10h. Valérie Bardet sera présente à cette délégation pour le SNUIPP-FSU 03.
Et un Comité Technique Départemental se tient dans l’Allier l’après-midi du même jour.
L’urgence est donc à la mobilisation contre la précarisation de l’école primaire publique. Il faudra bien sûr réunir les instances paritaires régulières (CAPD) , ainsi que nous en avons fait la demande.

Le DASEN a précisé que, de son point de vue, cette décision, qui n’est pas prise de gaieté de coeur, ne vise qu’à répondre à une urgence et pas à être pérennisée. Nous en prenons bonne note, mais la meilleure manière de ne pas précariser l’école primaire publique nous semble être de ne pas mettre le doigt dans l’engrenage. Si beaucoup de collègues attendent depuis longtemps de pouvoir aller dans le Puy-de-Dôme, ce n’est pas parce qu’on n’a pas embauché de contractuels, mais parce que le nombre total postes nécessaires pour répondre aux besoins n’est pas attribué dans les budgets successifs, alors que le recours aux listes complémentaires pourrait être beaucoup plus important.

En l’état actuel des choses, la grande majorité des listes complémentaires contactés n’ont pas accepté cette proposition, et cela n’est pas surprenant. Dans ce cas, nous ont dit les représentants de l’administration, il serait recouru à Pôle Emploi en s’adressant en priorité à des personnes ayant un master.

Il faut donc maintenant signer la pétition initiée par les syndicats du Puy-de-Dôme :

https://www.change.org/p/monsieur-le-ministre-de-l-education-nationale-non-%C3%A0-la-pr%C3%A9carisation-de-la-fonction-enseignante-non-au-recrutement-de-contractuels
et appuyer la délégation qui se rend au rectorat dans une semaine.

Sans mettre en doute les déclarations d’intention que nous avons entendues lors de cet entretien, l’on ne peut que constater que c’est une politique cohérente, mais peu avouable, qui, impulsée nationalement, se met en place :

au chômage les contrats aidés pour « réduire la précarité »

introduction de contractuels dans les écoles

proposition à ceux qui pourraient être pris sur liste complémentaire comme fonctionnaires stagiaires de devenir contractuels …

Il y a là, en effet, une cohérence … Ce n’est pas celle dont l’école publique a besoin !

Pour le SNUIPP-FSU 03, Valérie Bardet.