Mme la Dasen,

M. le SG,

 

outre les arguments développés dans le courrier que vous a envoyé la FSU lundi 16 mars et dans le courrier commun FO/FSU/SNALC/SE-UNSA du 17 mars, concernant la nécessité d’un report du CTSD que vous prévoyez pour le lundi 30 mars, nous tenons à vous préciser nos interrogations concernant la nature des documents reçus le 16 mars après-midi.

En effet, ces documents, concernant le 1° degré, ne comportent la proposition d’aucune décision de carte scolaire, ce qui pourrait aller dans le sens de notre demande d’un report des opérations de carte scolaire, mais qui du coup ne justifie pas la tenue d’un CTSD. Nous n’envisageons pas que vous puissiez attendre la tenue de ce CTSD incertain pour y « divulguer » des décisions précises d’ouvertures et surtout de fermetures de classes, les documents concernant les décisions à voter devant être envoyés une semaine à l’avance.

Concernant les collèges, nous nous demandons si le document envoyé ne comporte pas des erreurs en englobant parfois les chiffres des Segpa (notamment pour C. Weyer à Cusset). Quoi qu’il en soit il indique des secousses graves pour plusieurs établissements petits ou moyens, tels que Cérilly (1 division), Cosne (1 division), Dompierre (1 division), le Donjon (1 division), Saint-Pourçain (1 division en moins pour 13 élèves en plus au constat de rentrée 2019 ?), Vallon (2 divisions). Certains de ces établissements (Cérilly, Cosne, Vallon) se sont mobilisés avec les parents d’élève peu avant ou juste avant le confinement pour éviter les conditions de rentrée qui s’ensuivraient, outre le fait que les personnels de plusieurs d’entre eux, comme Saint-Pourçain, avaient commencé à s’exprimer sur la préparation de la prochaine rentrée lors des mobilisations sociales des mois de décembre et de janvier-février, et beaucoup de collèges ont vu leurs CA adopter des motions sur la préparation de rentrée.

Concernant les Segpa, la fermeture d’une division de plus à Désertines pour une prévision d’élèves passant de 92 à 85 mériterait un réexamen, le nombre d’inscrits en 5° notamment restant incertain.

Sur l’ensemble des mesures qui, dans le second degré, découlent des documents reçus, nous ne pouvons que dire la même chose que dans notre courrier du 16 mars à propos des mesures de carte scolaire : les conséquences sociales, économiques, démographiques de la situation présente ne sont pas encore mesurables et des mesures conservatoires s’imposent pour ne pas aggraver les choses. Des décisions prises aujourd’hui pour la rentrée prochaine risqueraient fort de devenir caduques en raison de la difficile prévision des effets de la crise actuelle sur les déplacements de populations, d’affectations, etc. Ceci vaut à plus forte raison pour les décisions amorcées concernant la baisse du nombre de divisions et leurs conséquences sur les postes dans les collèges que nous mentionnons ci-dessus, où il y avait déjà clairement un recul de l’offre éducative et une détérioration des conditions de travail engagées pour la prochaine rentrée, ainsi que, parfois, des données contradictoires concernant les effectifs à prévoir.

Mme la Dasen, comme vous le savez, notre organisation aurait souhaité la tenue d’un CTSD fin janvier début février afin que la concertation sur la préparation de la prochaine rentrée puisse réellement commencer. Cela n’a pas été le cas, et nous sommes à présent dans une situation tout autre dans laquelle les personnels que nous représentons ne comprendraient pas que des décisions parfois déterminantes pour certaines structures (écoles, collèges, Segpa) soit entérinées administrativement en pleine crise sanitaire.

Veuillez agréer l’expression de notre attachement au bon fonctionnement du service public de l’éducation.

Vincent Présumey (FSU Allier), Valérie Bardet (SNUIPP-FSU), Juliette Grand (SNES-FSU), Thierry Chaudier (SNEP-FSU), Laure Gebel (SNASUB-FSU).