En tant que fédération syndicale de l’enseignement public, attachée coûte que coûte à la mission de service public de scolarisation de TOUS les enfants et jeunes, reconnue comme un droit fondamental dans la Déclaration international des droits de l’enfant, dont la France est signataire, la FSU 03 a cosigné un courrier d’urgence de RESF et de la Cimade. On pourrait penser que la période des fête serve à autre chose qu’à des regroupements et déménagements contraires aux conditions de scolarisation …

 

ASE= Aide Sociale à l’Enfance, ce n’est pas Ajouter de la Souffrance aux Elèves

Le Conseil Départemental de l’ALLIER donne-t -il des ordres de déménagements de mineurs non accompagnés et de jeunes majeurs étrangers dans l’urgence en cette période de vacances scolaires et de « trêve » des confiseurs avec beaucoup de personnes qui sont injoignables car en congé ?

Ce 21 décembre, RESF, la FSU et la CIMADE ont connaissance d’au moins 4 situations où les jeunes ont été prévenus 3 jours avant leur départ, uniquement oralement, sans que l’adresse officielle de leur futur hébergement soit donnée précisément.

Aucun moment n’a été pris pour les écouter sur leur vécu et leurs liens actuels éducatifs et amicaux

Les villes proposées ne tiennent pas compte de leurs lieux de scolarité actuelle. C’est ainsi que 3 lycéens du lycée d’Yzeure seraient déménagés aux environs de Vichy avec chaque jour, transports par train et bus, couteux pour l’ASE et fatigants pour les jeunes

La structure qui les héberge actuellement sur Moulins est ouverte, avec des jeunes travailleurs français et de toutes origines, ce qui est très favorable à leurs échanges amicaux en langue française et à leur intégration dans des activités culturelles et sportives diverses

La structure qui les prendrait en charge à plus 60 km de leur lycée serait uniquement dédié aux étrangers ce qui nuirait beaucoup à leur intégration et les priverait de tous les contacts extérieurs que la vie leur a permis

Les éducateurs qui les suivent dans un soutien professionnel, éducatif et psychologique n’auront plus le contact réconfortant tissé depuis plusieurs années …

Veut-on ajouter de nouvelles souffrances à ces jeunes déjà fragiles par leur parcours de migrant ?

RESF, la FSU et la CIMADE demandent d’urgence à ce que la parole de ces jeunes soit écoutée et respectée, ce qui est conforme à toutes les lois protectrices de l’enfance