Le premier ministre vient de court-circuiter le ministère de l’Éducation nationale et tous les rectorats et inspections d’académie qui nous expliquent depuis trois mois que les contaminations dans les écoles, les collèges et les lycées, ça n’existe pas sauf quand les personnels sont de gros imprudents !
Il se réfère à une note du Conseil scientifique du 12 décembre qui explique que la prudence la plus élémentaire conseille de ne pas aller à l’école dans la semaine précédant les vacances de Noël pour ne pas ensuite contaminer sa famille !
Effectivement, à la date du 17 novembre dernier, la FSU 03 constatait en CHSCTD que les chiffres officiels de contaminations montraient, par rapport au total élèves/personnels testés positifs, une proportion de 15,38% de collègues dans le second degré, montant à 27,17% dans le premier degré. Avec les autres représentants du personnel, nous nous étonnions aussi du différentiel de 24 à 1 – 24 à 1 !!! – existant début novembre sur la région Auvergne-Rhône-Alpes entre le chiffre de Santé Publique-France pour les 0-19 ans et les chiffres rectoraux …
Depuis, plusieurs « clusters » dans des établissements scolaires ne font à notre avis guère de doutes alors qu’officiellement il n’y en a pas. Il est vrai que la méthode consistant à prendre des mesures à partir de 3 cas positifs simultanés dans une classe est assez efficace pour ne pas évaluer les faits.
Il est donc reconnu officiellement que le virus circule dans le milieu scolaire, par le gouvernement, par les autorités de Santé publique, par le premier ministre, mais pas par l’Éducation nationale.
Quand à savoir si l’existence des personnels de l’enseignement public et leur propre santé sont reconnues officiellement, elles, c’est une autre question …
Communiqué national de la FSU ici.