Trois semaines après la rentrée, débrayage des lycéens de Commentry pour trois raisons :

  • critique d’emplois du temps « à trous »,
  • inquiétude sur des enseignements non assurés en Bac pro,
  • mécontentement devant l’apparition à la rentrée d’un « portique Wauquiez » inutile, gênant, encombrant et ne « sécurisant » rien du tout.

Un tel mouvement s’appelle une grève et doit être pris au sérieux. Il mérite donc autre chose que des discours sur la « démocratie lycéenne » ou des retenues. La démocratie, rapport de force en faveur du « démos », s’apprend dans de tels mouvements. Les lycéens professionnels sont les « derniers de cordée » et les premières victimes de Parcoursup. Ils le savent.

Précisément, le conseil national du SNUEP-FSU réuni la semaine dernière rappelle que la loi dite « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » diminue la part de la taxe d’apprentissage pour le LP, remet les contenus de formations et les maquettes de diplômes au patronat, repousse l’apprentissage jusqu’à 29 ans et jusqu’à 40 heures par semaine, et que la réforme préparée par M. Blanquer vise à réduire les temps d’enseignement général, tout en repoussant la professionnalisation à la 1°, réduisant de fait la préparation du Bac pro à deux ans, et en « mixant » les publics d’ « apprenants » (élèves, apprentis, stagiaires, adultes en formation continue, mélangés).

Alors que la demande sociale de voie pro est en hausse les affectations sont en baisse !

C’est pourquoi le SNUEP-FSU appelle nationalement à la GREVE le jeudi 27 septembre, étape vers la grève interprofessionnelle du 9 octobre.

Les jeunes ont raison de réagir. Notre responsabilité d’éducateurs et de syndicalistes est de ne pas les laisser seuls. L’heure est à l’unité pour le droit aux études et les services publics.