Depuis hier, le pays est en ébullition, car le 49-3 présidentiel contre nos retraites montre que même au parlement il n’y avait pas de majorité. Dans l’Allier, rassemblements et manifestations, « blocages » et grèves se multiplient.

Tel était le contexte du CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale) de ce matin. Surmontant la durée de la lutte (et franchissant les barrages !), venues à nouveau, des deux bouts du département, les habitants, les maires, le député de Moulins, se sont rassemblés devant le lycée d’Yzeure où il se tenait.

Mme la préfète n’étant pas là et Mme la Dasen disant la remplacer réglementairement, nous avons, après que les parents d’élèves aient pu lire une déclaration et après avoir lu la lettre demandant une audience au ministre, questionné Mme la Dasen pour savoir si le nombre de suppressions de postes dans les écoles avait baissé. Suite à un « Non » très clair, nous (les représentants du personnel et les parents) avons quitté la réunion en disant que les conditions d’une vraie concertation manquaient.

Dans la suite de la réunion les modifications suivants ont été annoncées :

– retrait des fermetures à Arfeuilles, Louroux-Hodement/Venas/Hérisson, Le Breuil, Marcillat et  « suspension » (ce qui revient au même, mais signifie qu’une fermeture n’est légalement pas possible vu qu’aucun maire n’est d’accord pour fermer une école sur sa commune) de celle de Le Vilhain/Le Brethon. On passe donc de 34 fermetures à 29.

– les moyens retirés à l’école inclusive sont en fait de 3 postes et non pas 2 comme cela avait été présenté de manière confuse au CSA-D.

– plus aucun moyen n’est attribué aux remplacements,

– restent les 3 ouvertures (ce qui est très insuffisant) déjà annoncées.

Le vote (consultatif) des participants restant (les élus présents) a vu 4 contre et 7 abstentions, 0 pour.

Les participants au rassemblement se tenant devant le lycée ont décidé d’appeler à une nouvelle Assemblée départementale de défense de l’école publique d’ici 15 jours, de demander rdv à Mme la Préfète et bien entendu toujours au ministre.

De plus – nous disions « 49-3 à tous les étages » ! – le maintien à toute force du Bac Blanquer en mars ne relève-t-il pas d’une sorte de 49-3 ? Nous invitons les collègues de lycée à répondre à cette question là d’ici lundi !