Il existe, dans l’Allier un « groupe de travail AESH » réunissant représentant syndicaux et administration. Son existence résulte des interventions répétées que nous avons menées depuis 2014 pour réduire autant que faire se peu les incertitudes permanentes sur les affectations et l’organisation du travail qui trop souvent aggravent encore la situation précaire des AESH, dont le métier devrait être reconnu comme une mission de la fonction publique égale aux autres.

Il n’avait pas été réuni depuis assez longtemps et devait l’être incessamment. Il l’a donc été ce 15 décembre, pour répondre, selon l’administration, à des questions posées par FO qui n’était néanmoins pas présente. M.M. Advenier inspecteur École inclusive, Buissonnière coordinateur départemental, et Martin, secrétaire général, représentaient l’administration. FSU, UNSA, CGT, SNALC, SUD et SGEN étaient représentés, la FSU par Frédéric Paris, AESH au collège de Varennes, et Vincent Présumey, secrétaire départemental.

Les mauvaises conditions techniques de cette réunion en « distanciel » ont conduit au souhait que la prochaine soit en « présentiel » et nous avons demandé à ce qu’elle se tienne avant les vacances de février.

La principale question traitée a été un premier bilan des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé, nouveau cadre de gestion des AESH sous l’égide de l’ASH départementale). Ceux-ci regroupent de 20 à 60 AESH selon les territoires et sont gérés par un « pilote », chef d’établissement ou IEN, et un coordinateur, principal adjoint ou CPE.  Il y a en 6 actuellement (Charles Péguy-Moulins, Jules Vernes-Montluçon, Bellerives-Vichy, puis Dompierre, mais s’étendant jusqu’à Tronget, Lapalisse, Commentry, et en projet Gannat, Désertines et Varennes. Nos interlocuteurs ont manifesté une compréhension incontestable du fait que les AESH, lorsqu’ils signent un contrat avec un PIAL s’étendant par exemple de Commentry à Cérilly, peuvent se sentir inquiets, mais ils affirment que leur intention n’est pas de déplacer les AESH sans limites à l’intérieur du PIAL, tout en disant qu’ils n’ont que leur garantie orale à offrir pour cela. Nous en prenons acte, mais c’est bien une garantie effective, c’est-à-dire un engagement administratif statutaire, qui serait nécessaire.

Pour « balader les AESH » le moins possible il est envisagé de former des « PIAL infra », autour des collèges ruraux, voire autour des grosses écoles en zones urbaines – ce qui pose le problème du travail qui serait alors demandé aux directeurs … Or, dans ce cadre plus limité, il est affirmé que les AESH peuvent tout à fait être déplacés et mutualisés, avec plusieurs élèves à suivre autant que possible, la norme ne devant pas dépasser 3.

Des « EMAS », Équipes Mobiles d’Accompagnement à la Scolarité, devraient à terme être installées en adéquation avec les PIAL et, donc, avec les « PIAL infra ». La difficulté de faire fonctionner, à moyens constants, ces structures, est évidente. Elle l’était déjà l’an dernier lorsque l’installation des 9 PIAL départementaux avait été annoncée en fanfare en début d’année …

Les AESH référents complètent sur le papier ce dispositif PIAL/PIAL infra/EMAS qui, de fait, n’a pas encore vraiment vu le jour. Ils sont censés « accompagner leurs pairs » et avoir un service de 75%, avec une indemnité annuelle de 600 euros, bruts, pour leurs frais, notamment de déplacements si l’on a bien compris. Mais, dans l’immédiat, hé bien ils servent aux remplacements (alors que telle n’est pas leur mission, qui devrait être à 60% d’aide et de conseil et à 40% de suivi d’élèves). Et combien sont-ils ? 3, un par bassin !

La question des salaires a été abordée notamment par la FSU et par la CGT. Le passif s’accumule dans la mise en œuvre de ce qui est dû en matière de rattrapages d’indices, alors que l’académie de Clermont persiste à mettre en œuvre un mode de calcul défavorable aux AESH (contrats prenant en compte 39 semaines et pas 41, services de 24 heures ramenés de fait à 23,5 heures …).

Deux précisions importantes ont été apportées par les représentants de l’administration.

Sur le cumul d’emploi, il est confirmé que les contrats des AESH portant sur 41 semaines (y inclues les 5 semaines de vacances scolaires), ceux-ci peuvent exercer tout autre emploi les 11 semaines restantes.

Sur les missions, il doit être rappelé aux supérieurs directs des AESH au quotidien, c’est-à-dire aux chefs d’établissements, IEN et directeurs, que la surveillance des récréations, les missions des AED et le service des emplois civiques ne font en aucun cas partie de leur mission, ce qui signifie, ajouterons-nous, que c’est une faute professionnelle que de vouloir le leur imposer, dans des conditions ne permettant pas, par exemple, de couvrir les risques éventuellement encourus.

Cette réunion a été utile, mais comme toujours, il y a beaucoup à faire tant pour combattre pour une vraie reconnaissance et un vrai statut dans la fonction publique, que pour régler les mille et une questions qui compliquent et précarisent un peu plus au quotidien, et il n’est pas du tout confirmé à ce jour que les PIAL soient faits pour cela. Si leurs « pilotes » assument recrutement et évaluation la gestion départementale est menacée à terme. Il est au contraire, pour nous, confirmé que c’est une gestion à la fois départementale et au plus près des situations de terrain qui est nécessaire.

Prochaine échéance : la réunion de la Commission Consultative Paritaire académique des AESH et AED janvier 2021.

 

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