A peu de semaines des présidentielles, le film préprintanier de la carte scolaire va se poursuivre. Fermeture annulée ce jour : au RPI Bransat/Saulcet/Verneuil. Ceci à l’issue d’un CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) dans lequel la proposition initiale était exactement la même qu’une semaine auparavant, alors que le vote contre unanime des représentants du personnel requiert en principe une autre proposition.

Dans la déclaration préalable proposée par la FSU, et faite aussi par FO, l’UNSA-Education et le SNALC, nous avons indiqué n’avoir pas l’intention de nous rendre au CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale) convoqué demain, car ses autres membres – élus, parents, DDEN …- n’auront pas le temps de prendre connaissance du projet de carte scolaire qui ne leur a toujours pas été officiellement communiqué (pas plus qu’il ne l’avait été avant le premier CTSD). Comme les représentants des maires comptent eux aussi ne pas venir demain matin il est acquis que le CDEN se tiendra le lundi 28 février à 14 h.

D’ici là et sans doute au delà, l’action est nécessaire,

1°) pour exiger du ministère une hausse de la dotation totale des écoles, des collèges et des SEGPA,

2°) parce que (voir le site du SNUIPP-FSU 03) certaines situations locales sont impossibles : une ouverture s’impose à la maternelle Marx Dormoy de Montluçon, la fermeture à la maternelle Paul Lafargue à Montluçon – et tout cela regroupé pèse lourdement sur les couches sociales les plus démunies à Montluçon – les fermetures à Gannat, la fermeture à Jacques Prévert à Yzeure, sont inacceptables, ou au RPI Saint Gérand de Vaux/La Ferté-Hauterives dont, comme cela s’annonçait lors de la fermeture d’une classe en 2019, les effectifs vont remonter il faut que le « moyen provisoire » reste …

3°) de même en collège la banalisation des classes à effectifs très lourds avec les suppressions de divisions envisagée à Gannat, François Villon, Bourbon n’est pas acceptable.

4°) et de même la forte baisse des moyens en SEGPA. A ce sujet nous avons alerté sur le fait qu’à nouveau, il a été dit à des parents envisageant cette orientation que leur enfant n’aurait plus d’AESH, ce qui est faux !

Une partie de la réunion a été consacrée aux questions sanitaires. Des capteurs de CO2, 1 à 3 par établissement, à déplacer de salles en salles  sont annoncés par le Conseil départemental dans les collèges. Bien que le rectorat ait mercredi dernier 2 février confirmé aux représentants du personnel qu’il préconise la livraison des masques dans les écoles, « ce choix n’a pas été fait » dans l’Allier et pas non plus celui d’ordres de mission pour aller les chercher. Carte vitale demandée ou pas en pharmacie les collègues « ne devraient pas » avoir de reste à charge pour les autotests, mais ceux auxquels cela arrive doivent le dire à la MGEN … Ce n’est pas comme si le Covid était arrivé hier soir, hein …

Cette désinvolture d’État correspond à une orientation politique : celle-là même de la loi dite de « transformation de la fonction publique ». Elle semble ne prendre fin que quand une grève puissante comme celle du 13 janvier suscite un frisson. Elle aura été caractéristique, il faut bien le dire, de la gestion que nous connaissons depuis 5 ans. Elle impacte aussi les élus comme ceux d’Yzeure prévenus hier seulement d’une « décision prise après concertation de tous les acteurs' » fusionnant des écoles. Autre exemple : il y a un seuil de dédoublement des divisions à 30 en collèges hors REP, nous dit Mme la Dasen, mais il lui arrive et lui arrivera de le franchir. « Nous fixons les règles, nous ne sommes pas tenus de les respecter ».

Conséquence : comme le 13 janvier l’a annoncé, il y aura mobilisation pour l’école publique et contre les fermetures de classes et de divisions avant, pendant et après les présidentielles. Ainsi soit-il !

Prochain RDV le CDEN du lundi 28. Ecoles et établissements sont invités à nous contacter pour s’adresser à cette instance !