Épilogue d’un feuilleton qui aurait dû être évité ? On pourra le dire quand le prochain CDEN se déroulera dans pas trop longtemps, janvier au grand maximum, avec des convocations. Les questions de méthode sont des questions de fond, et la FSU se félicite d’avoir fortement contribué à une position commune à ce sujet de tous les syndicats de personnels plus les parents d’élèves FCPE.

La situation sanitaire a été abordée par Mme la préfète qui a signalé qu’un cas de Covid a été attesté chez un élève du collège de Bellerives, mis en quatorzaine ainsi que sa fratrie, sans autres mesures à ce stade car il n’est pas allé à la cantine et le port du masque a prévalu dans sa classe. La situation est sur le fil du rasoir et peut évoluer dans un sens ou dans l’autre. En tant qu’organisation syndicale nous appelons clairement en cette rentrée au respect le plus strict des mesures sanitaires et rejetons tout laxisme, car la suite de l’année en dépend, cela sans doute dans des délais rapprochés. C’est maintenant surtout qu’il faut y insister.

L’ensemble des représentants du personnel a signalé la disparité dans la fourniture des masques au personnel et parfois dans celle du gel hydro-alcoolique dans les établissements et écoles. D’après M. Martin, secrétaire général de l’IA, il va y avoir lundi 7 septembre 6 masques, au moins, pour chaque membre du personnel (enseignant ou non), les masques de type 2 pour les personnels répertoriés comme vulnérables par la médecine scolaire sont envoyés ce jour vendredi –  manière de dire que tout ceci n’était pas prêt pour la rentrée qui est maintenant derrière nous …

Sur les mesures de rentrée dans les écoles et les collèges, le CDEN a eu connaissance des mesures inchangées déjà annoncées au CTSD de vendredi dernier. Le poste pour enfants du voyage de Montluçon II doit être reconduit. Nous avons rappelé que les mesures prises le sont à moyen constant en prenant sur les moyens de remplacement, sont provisoires, que certaines écoles – Hauterives : poste supprimé voici deux ans puis mesure provisoire annuelle !- sont « abonnées » au provisoire, et donc que nous aurions voté contre pour ces raisons s’il y avait eu à voter (la nature des mesures ne l’exigeant administrativement pas).

Dans les collèges, nous avons fortement insisté sur la situation de Tronget et de Cérilly, ainsi que J.M. Dumont, maire de Tronget et membre du CDEN. A Tronget les 6° sont 30 + une AESH et ne tiennent pas dans la salle, et des difficultés sociales et pédagogiques ont été signalées antérieurement. A Cérilly les 5° sont 31 + une AESH. Dans ces deux cas, nous ne désespérons pas de voir des heures arriver en plus pour permettre des réouvertures de divisions, ce qui est vital, et nous appelons à continuer à peser en ce sens.

Force est de constater que le désaccord sur les « éléments de langage » avec Mme la Dasen est assumé  – de part et d’autre ! La dotation n’est pas « positive », elle est constante, c’est-à-dire insuffisante. Les fermetures annulées ne sont pas des « ouvertures » et les gens à Tronget sont, pour le dire gentiment, étonnés d’apprendre qu’ils ne subissent pas une fermeture de classe mais une « réduction partielle de moyens » …

A l’échelle de l’ensemble des collèges, il y a finalement 145 élèves de plus que « prévu » en février, dans les prévisions de fin août (dépassées depuis à Tronget ou à Cérilly …). Les services académiques nous annoncent 1500 élèves en moins dans les 3 années à venir, soit une baisse deux fois plus rapide que celle des 6 années précédentes. Devant une telle perspective il y a un choix politique : celui fait actuellement consiste à dire « donc il faut supprimer, il faut regrouper » et aboutirait à faire des 1500 enfants en moins une prophétie autoréalisatrice. L’autre choix serait de décider de consolider et améliorer l’offre de service public, ce qui passe par des créations de postes, pour freiner les flux migratoires sortant du département et créer des flux entrant au niveau des jeunes actifs. C’est le choix qui s’impose si l’on veut avoir un pays « équilibré » et pas « métropolisé ».

Telle est l’analyse – déjà ancienne – de la FSU Allier, que nous avons rappelée lors de ce CDEN. Mme la préfète a d’une certaine façon saisi la balle au bond en formulant le souhait d’un prochain CDEN que l’on pourrait qualifier de prospectif, ayant recours à l’expertise de l’INSEE, pour discuter sans forcément s’accorder, mais en avançant des propositions et en explicitant les évolutions possibles, sur l’offre éducative nécessaire ainsi que l’offre dans le domaine de la petite enfance. Nous sommes favorables et disposés à un tel échange.