Le 4 avril dans l’Allier a permis, par les trois réunions groupant des collègues des premier et second degré dont des militants syndicaux, et la synthèse de leurs discussions au rassemblement de l’après-midi, de préparer la suite (1). Pour la FSU 03, la cohérence dans l’aide à la mobilisation d’ensemble des personnels est essentielle. Depuis plusieurs semaines des réunions souvent majoritaires se tiennent dans la plupart des lycées et plusieurs collèges. Depuis le 19 mars le premier degré se mobilise contre la loi Blanquer. Il faut maintenant unifier tout cela.

Nous avons un moyen : la grève générale de la fonction publique le 9 mai, en tenant sans attendre des réunions en direction des parents et des citoyens, comme envisagé à Huriel le vendredi 12 avril et à Montluçon le mardi 30. Proposition a donc été faite de tenir une assemblée générale départementale le 1° mai, l’après-midi, après que les personnels de l’enseignement public aient exprimé leurs revendications le matin dans les manifestations syndicales communes.

Il s’agit de réaliser une grève massive le 9 mai « et plus si affinité », car les lois Dussopt, Blanquer et la réforme du lycée ne doivent pas passer !

Certes, et ceci ne nous surprend nullement dans les syndicats de la FSU car nous connaissons le rythme réel de montée du mouvement actuel, qui se construit, la grève d’aujourd’hui était limitée, concernant surtout le premier degré, mais avec des caractéristiques significatives : beaucoup de collègues grévistes aujourd’hui ne l’étaient pas le 19 mars (selon l’Inspection d’académie 10% et 20%)- on s’économise en pensant qu’il y aura une suite ! – et beaucoup n’ont pas fait grève individuellement, mais tous ensemble sur telle ou telle école, de Saint-Germain à Domérat.

La délégation intersyndicale qui a été reçue par le Dasen (FSU, CGT, FO, SUD, l’UNSA s’étant excusée) a eu une véritable confrontation argumentée avec celui-ci, qui tenait à assumer plusieurs points clefs de la loi Blanquer, notamment le « devoir d’exemplarité » et les « Établissements publics des savoirs fondamentaux », malgré le bilan mitigé des toutes premières « expériences » de CM2 en collège selon ses propres dires.

La FSU a saisi cette occasion pour demander la tenue rapide du groupe de travail promis sur la situation des AESH : il aurait lieu début mai.

Lors de la délégation, et dans l’assemblée se tenant au pied de l’escalier du château de Bellevue en présence de la presse, nous avons rappelé notre opposition et dissociation totale d’avec la réunion d’un « Cercle Jean-Paul II » se tenant ce jeudi soir soi-disant contre Blanquer.

(1) A la réunion de Vichy le matin, a été signalé un fait non acceptable : au lycée Albert Londres les lycéens sont convoqués à des réunions d’information sur les enseignements de spécialité de 1° instaurés par la réforme du lycée avec menace de deux heures de colles s’ils ne viennent pas !