Il n’y a pas que M. Blanquer. M. Delaunay, recteur de l’académie de Clermont-Ferrand, a réussi à affirmer dans la Montagne que c’est avec enthousiasme que les professeurs préparent la « réforme » dans les lycées, même si certains tentent de changer « l’or en plomb ». Le plan quinquennal en quatre ans, ça vous dit ?

Il se trouve qu’on en avait parlé la veille à l’heure d’information syndicale des personnels du lycée Albert Londres. Mais qui voila à Albert Londres ce mercredi matin 13 mars ? M. le Recteur ! Les collègues ont donc réagi, comme il se doit.

Le groupe de travail du Comité Technique Académique sur les postes en collèges et lycées se réunissait aujourd’hui à Clermont. En collèges nous avons obtenu l’annulation de deux suppressions sur l’académie, dont le poste de français à Jules Ferry Montluçon, dont les collègues restent mobilisés contre les 3 autres suppressions, 4 en fait avec un remplaçant victime, comme les autres, non seulement de la dotation en baisse, mais des heures supplémentaires imposées, qui visent à supprimer des postes ainsi que le Directeur académique de l’Allier l’a dit franchement à une délégation de Désertines. « Quelle exemplarité, pour parler comme M. Blanquer, quand on applique un décret qui n’est mêmes pas sorti », disent les collègues.

Aucune modification n’a été obtenue sur les suppressions de postes en lycées – auxquelles il convient d’ajouter un poste d’agent de Labo à Albert Londres. Concernant le lycée De Stael à Montluçon, la suppression, qui est de trop, d’un poste en SES semble limitée au regard de la baisse de la dotation. , Mais ceci n’est pas du à l’adoption par la direction de l’établissement d’une répartition des moyens rétablissant, à juste titre, des heures postes en lieu et place des heures supplémentaires imposées :  celles-ci sont maintenues par le rectorat. Nous pouvons donc en conclure que cette très relative « modération » au regard de la baisse de dotation, est due au début de réaction collective à l’échelle de Montluçon car si De Stael est le lycée subissant la pire baisse proportionnelle de l’académie, Jules Ferry est le collège subissant la pire saignée en postes. C’est donc un encouragement à continuer d’agir !

Justement, ce mercredi 13 mars après-midi, un rassemblement s’est tenu devant le rectorat, ou le collège Jules Ferry était représenté, avec les syndicats FSU, FO, CGT, SUD, l’UNEF, le collectif unitaire de Haute-Loire, un collectif de défense des collèges ruraux. Nous nous sommes rendus sur les lieux du groupe de travail.

M le Recteur, qui parle d’or et chante le règne de l’enthousiasme, n’a pas donné suite à la demande de rendez-vous. Manque d’enthousiasme ?

La conclusion est claire : EN GRÉVE MARDI 19.