Appel de la FSU Allier …

La FSU appelle aux actions du mardi 26 mai et du samedi 13 juin. Cependant, elle partage avec la grande majorité des salariés une forte interrogation : les grèves et les manifestations du 29 janvier, du 19 mars et du 1° mai ont été très puissantes, mais gouvernement et patronat n’ont pas reculé à ce jour.

Ils continuent à faire payer aux salariés, actifs, chômeurs de plus en plus nombreux, retraités, jeunes en formation, cette crise dont ils ne sont en rien responsables.

Envers les services publics et tout particulièrement le service public d’éducation, leurs projets se précisent et s’accentuent.

La FSU attire l’attention de tous sur le projet Darcos-Pécresse de réforme des concours de l’enseignement contre laquelle étudiants et enseignants-chercheurs sont mobilisés depuis des mois : ils ne veulent pas élever réellement le niveau de formation des enseignants, mais créer un master « enseignement » sans autre débouché tout en continuant à supprimer des postes et donc à diminuer le nombre de places mises aux concours.

Que deviendront si cette « réforme » passe les titulaires du fameux « master » ? Ils fourniront une masse de recrutement pour des personnels contractuels et précaires. C’est la destruction de la fonction publique et de l’école publique qui sont au programme du gouvernement.

Voilà la situation.

La FSU Allier le dit franchement : dans cette situation, les actions des 26 mai et 13 juin ne correspondent pas à ce qui est nécessaire pour gagner. Nous y participons, pour être avec l’ensemble des syndicats, pour discuter de ce qu’il faudrait faire avec l’ensemble des travailleurs.

Si c’est l’action TOUS ENSEMBLE qui est efficace, alors il faut envisager :

- la grève interprofessionnelle TOUS ENSEMBLE.

- le regroupement TOUS ENSEMBLE par exemple dans une manifestation nationale centrale.

Hors de quoi une grande journée de lutte de temps en temps séparée par la « négociation » boite par boite des modalités de licenciements équivaut à permettre à ceux-ci de s’appliquer.

C’est TOUS ENSEMBLE qu’il faut arrêter ça.

L’unité syndicale, c’est important : ça doit servir à ça –comme on l’a vu en 2006 contre le « contrat première embauche » qui visait à rendre licenciable sans motif tout jeune ouvrier ou employé.

La force de nos actions communes des 29 janvier, 19 mars et 1° mai montre que

C’EST POSSIBLE.

Par contre si nous n’allons pas vers cette unité renforcée, pour l’arrêt de tous les plans de licenciement dits « plans de sauvegarde de l’emploi », pour la hausse des salaires, retraites, pensions et minima sociaux, pour la défense de la fonction publique et de la Sécurité sociale solidaire et égalitaire fondée sur le salaire socialisé, nous laissons Sarkozy et le patronat diviser, réprimer, frapper.

Dans nos syndicats, dans nos entreprises, dans nos établissements, discutons-en.